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Vapotage et reflux gastrique : ce que disent les études et comment adapter votre e-cigarette

Vapotage et reflux gastrique : ce que disent les études et comment adapter votre e-cigarette

Vapotage et reflux gastrique : ce que disent les études et comment adapter votre e-cigarette

Brûlures d’estomac après avoir vapoté ? Gorge qui pique, remontées acides en soirée, alors que vous avez l’impression de « peu tirer » sur votre e-cigarette ? Vous êtes loin d’être seul.

Depuis quelques années, de plus en plus de vapoteurs parlent de reflux gastrique, de brûlures et d’irritations digestives liées au vapotage. Certains accusent les e-liquides, d’autres la nicotine, d’autres encore les sels de nicotine ou les arômes mentholés. Entre les forums, les réseaux sociaux et le marketing, difficile d’y voir clair.

On va donc faire ce que les vendeurs de rêves ne font jamais : regarder ce que disent réellement les études, comprendre les mécanismes possibles… et surtout voir comment adapter concrètement votre vape si vous avez des problèmes de reflux.

Vapotage et reflux gastrique : y a-t-il vraiment un lien ?

Pour commencer, petit rappel express : le reflux gastro-œsophagien (RGO), c’est quand une partie du contenu acide de l’estomac remonte dans l’œsophage. Résultat :

Le tabac classique est clairement identifié comme aggravant du reflux. Pour la vape, les données sont plus récentes, mais plusieurs travaux pointent des effets possibles :

En résumé : la vape n’est pas neutre. Elle semble globalement moins agressive pour le reflux que le tabac fumé, mais elle peut clairement déclencher ou accentuer des symptômes chez certains profils, surtout quand le matériel ou les liquides ne sont pas adaptés.

Ce que disent les études (sans filtre marketing)

Les recherches sur le vapotage évoluent vite, mais on retrouve plusieurs points récurrents dans les études et revues de littérature médicale :

Important : ces études restent souvent de taille modeste, avec des limites méthodologiques. On ne peut pas affirmer que « la vape donne du reflux », ni l’inverse. En revanche, on a suffisamment de signaux pour dire :

C’est là que le réglage de votre matériel, la composition de votre e-liquide et votre manière de tirer jouent un rôle clé.

Les principaux facteurs de votre e-cigarette qui peuvent favoriser le reflux

Tous les setups ne se valent pas du point de vue du reflux. Certains paramètres augmentent clairement le risque d’irritation ou de brûlures.

Le taux de nicotine : premier suspect

Plus la dose de nicotine absorbée est élevée, plus le risque d’effet sur le sphincter œsophagien augmente. Deux points à garder en tête :

Si vos brûlures d’estomac sont apparues après un changement de taux ou de type de nicotine, ce n’est probablement pas un hasard.

PG/VG : un équilibre à revoir si vous êtes sensible

Le propylène glycol (PG) est reconnu pour :

Chez certains vapoteurs sujets au reflux, les liquides très riches en PG (60/40, 70/30, voire plus) provoquent :

A contrario, la glycérine végétale (VG) est plus douce, mais :

Là encore, tout est affaire d’équilibre… et de test en conditions réelles.

Arômes mentholés, frais, acidulés : faux amis des estomacs sensibles

Les arômes suivants reviennent souvent dans les témoignages de vapoteurs avec reflux aggravé :

Non, un citron « chimique » dans votre e-liquide ne rend pas votre estomac plus acide, mais il peut renforcer la gêne ressentie et entretenir l’irritation locale.

Puissance, température et manière de tirer

Plus vous montez en puissance, plus la température de la résistance augmente et plus vous produisez :

Additionnez cela à :

… et vous obtenez un cocktail parfait pour irriter gorge et œsophage, et parfois réveiller un reflux latent.

Comment adapter votre vape si vous souffrez de reflux gastrique

La bonne nouvelle : dans la majorité des cas, on peut réduire significativement les symptômes en ajustant quelques paramètres de la vape, sans forcément arrêter complètement la cigarette électronique.

Revoir le taux et le type de nicotine

Si vous avez des brûlures d’estomac, des nausées légères ou une gêne digestive après vos sessions de vape, commencez par là :

Si la baisse de nicotine améliore nettement vos symptômes sans réveiller les envies de cigarette, vous avez trouvé un levier important.

Ajuster le ratio PG/VG pour ménager votre œsophage

Dans une logique « anti-irritation », beaucoup de vapoteurs avec reflux trouvent un meilleur confort avec :

Quelques repères pratiques :

N’hésitez pas à tester 2 ratios différents sur une semaine chacun, avec le même arôme et le même taux de nicotine, pour isoler l’effet PG/VG.

Limiter les arômes les plus agressifs

Sans tomber dans la paranoïa, certains profils d’arômes méritent d’être mis entre parenthèses si vous êtes sujet au reflux :

C’est rarement la partie la plus « sexy » du protocole, mais c’est souvent là que certains se rendent compte qu’un simple changement d’arôme réduit drastiquement leurs symptômes.

Adapter puissance, airflow et technique de tirage

Quelques ajustements simples peuvent faire une vraie différence :

L’idée n’est pas de vous transformer en moine zen de la vape, mais d’éviter les gros pics d’exposition qui irritent inutilement votre système digestif.

Hydratation et habitudes de vie : le combo qu’on sous-estime

La vape assèche les muqueuses, c’est inhérent au PG et à la VG. Or, une muqueuse sèche est plus vulnérable à l’acide gastrique.

Quelques gestes simples :

Et côté alimentation, les classiques restent vrais : repas très gras, très copieux, consommés tard le soir + forte consommation de nicotine (cigarette ou e-cig) = combo gagnant pour un RGO joyeux toute la nuit.

Quand parler de votre vape à un médecin ?

Si vous cochez une ou plusieurs de ces cases, un avis médical s’impose :

Vous n’êtes pas obligé de cacher votre vape au médecin. Au contraire :

Certains praticiens ne connaissent pas encore bien la vape, mais ces données les aideront à comprendre si votre e-cig est un facteur aggravant ou un moindre mal par rapport à la cigarette.

Vapotage, reflux et arrêt du tabac : garder la bonne priorité

Dernier point, mais essentiel : si vous venez de la cigarette classique, la priorité reste de ne pas y retourner. Les dégâts du tabac sur le reflux, l’œsophage et l’estomac sont bien plus documentés et généralement plus importants que ceux de la vape.

La stratégie la plus raisonnable ressemble souvent à ceci :

Si malgré tous les réglages, votre reflux reste sévère et clairement lié à la vape, deux options restent sur la table :

L’idée n’est pas de diaboliser la cigarette électronique, ni de la présenter comme inoffensive. Comme souvent, tout se joue dans les nuances : comprendre comment elle interagit avec votre corps, ajuster ce qui peut l’être, et garder en tête la priorité numéro un pour votre santé à long terme.

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